UN CERTAIN OEDIPE
(1991, six personnages, dont deux femmes et quatre hommes) reprend
fidèlement la trame du célèbre mythe, mais pose
comme hypothèse que le héros a un complexe d'dipe
mal résolu. Partant de ce jeu de langage, nous observons le
comportement d'dipe face à une étrange jeune femme
qui n'est autre que son idée de la femme. Il la fuit, bien
entendu, mais ne pouvant s'avouer sa faiblesse il prend prétexte
de l'appel du destin. Il devient un héros légendaire
mais insatisfait, puisque ce après quoi il court se trouve
derrière lui. Les autres personnages, Laïos, Jocaste,
Tirésias et Créon sont tous a leur manière dans
une quête absurde de quelque chose qui est derrière eux.
La jeune femme a un parcours inverse. Elle qui était un mirage,
parvient à devenir réelle. dipe, lui, dans sa
fuite en avant n'a d'autre issue que de se dépasser lui-même.
En refusant de se crever les yeux il échappe même à
la détermination de son propre destin. Cet exploit sur-humain
lui permet de s'évader du monde des hommes au moment où
la jeune femme y entre de plein pied.
Un certain dipe a été mise en scène par
Jean-Pierre Stewart, sous la direction artistique d'Andreas Voutsinas
et jouée au Théâtre des Cinquante en juin 1992.
La pièce est éditée chez ETGSO volume 7
Lire la première scène de Un
certain Oedipe?
Lire le début de l'adaptation en bande dessinée de Un
certain Oedipe, par Eric Puech?
|